Letter to Italian Government

Letter to Italian Government
Sign the petition: www.change.org/BastaLeggiIngiuste

To the President of the Italian Republic Sergio Mattarella
To the President of the Council of Ministers of the Italian Republic Giuseppe Conte
To the Minister of the Interior Luciana Lamorgese
To the Minister of Agriculture, Food and Forestry Policies Teresa Bellanova
To the Minister of Labour and Welfare Nunzia Catalfo

12 May 2020

On 26th April 2020, the Italian Prime Minister, illustrating phase 2 of the containment measures against COVID-19, said: “We need an intense season of reforms. This must be an opportunity to radically change all those things that are not going well in our country and have not been for some time.” We are a group of “highly untypical Italian citizens” who fully share your thoughts. In this unprecedented health crisis, we sense an extraordinary opportunity for change, an epochal challenge from which we can boldly draw on to transform this beautiful country of ours. Many of us have lived here for many years, others for a few months, but we all feel that we are an integral part of this social fabric. We have chosen Italy as our second home; we love it as our land of arrival.

We are people who have come from afar through different and rough paths made irregular and dangerous by unjust laws. Our experiences are collected, like other Italian and foreign diarists, at the National Diary Archive of Pieve Santo Stefano as part of the DIMMI-Multimedia Migrant Diaries’ project. Our stories of daily adversities and triumphs are contained in our writings. We invite you to read them. Most of us arrived in Italy dreaming of freedom, democracy, and a better future. Instead, we found ourselves facing a limbo of trampled rights, denied freedoms and existential uncertainty.

Grappling with this pandemic, in which the right to health is the subject of international attention, we cannot and do not want to distinguish ourselves from all those people whose rights are denied. We cannot and do not want to distinguish ourselves from those who live in a state of invisibility and at the limits of legality due to a legislative system that has systematically excluded, muddied, harassed, hindered and penalized us from the full exercise of our rights and duties.

Therefore, we write today to draw your attention to the fate of thousands of people in this country who do not yet have access to their rights. They are ‘non-people’ unrelated to the law, unrecognized, non-existent. Since October 2018, we have witnessed with deep pain and anger the fierce attacks on our rights and dignity. We have promised ourselves not to lose trust in the Italian Republic, but all hope has so far been circumvented. We are still waiting for your consideration.

For the above reasons, we ask you today, Mr. Presidents and Hon. Ministers, to immediately end the Security and Immigration Decree of 4 October 2018 n°113, to remedy its injustices in compliance with the Italian Constitution and the Universal Declaration of Human Rights, and to regularize all foreign people present on Italian territory who still do not have any legal or health protection from the State.

We reject any logic dictated by utility, both in protecting public health and in hiring labour, to ensure the continuity of indispensable services such as agriculture and personal care. We refuse any emergency logic that does not allow every person, Italian or foreign, to realise themselves by forcing them to beg for their place in the world. We reiterate the right to avail ourselves of the protection of the state and to have rights and duties by our simple presence in this country. We also hope that future migration laws will be fair, inclusive and forward-looking. We hope that future state laws will definitively unhinge the ‘us and them’ opposition that in history has always served to build closed and exclusive societies.

Even though the Racial Laws of 1938 were legally approved, history has shown us that they were wrong. Europe has sworn that it would no longer tolerate such injustices, but these will be reproduced if collective and governmental immobility prevails at both national and continental levels.

We trust in a shared battle against inequalities, hatred, hostility, racism and xenophobia. The time has come for everyone’s rights to be the cornerstone of every common effort to rebuild our life and our society in brotherhood and solidarity.

Can anyone be considered a person when deprived of her or his rights?

Bakary Jobe, Livorno –  Clementine Pacmogda, Borgo Val di Taro, Parma –
Dominick Boa, Padova – Elona Aliko, Caravaggio, Bergamo – Fernanda Gonzalez, Terranuova Bni, Arezzo –
Hassan Osman Ahmed, Londra – Ibrahim Khalel Jalloh, Catania- Joy Ehikioya, Trento –
Judith Ekwele, Pontassieve – Loredana Damian, Cavriglia, Arezzo –
Mouhamadou Lamine Dia, Bergamo – Paule Yao, Roma – Thierno Sadou Sow, Salerno

 

 

Lettre au gouvernement italien
Signez la pétition : www.change.org/BastaLeggiIngiuste

À l’attention de Monsieur le Président de la République italienne Sergio Mattarella
Monsieur le Premier Ministre Giuseppe Conte
Madame la Ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese
Madame la Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Teresa Bellanova
Madame la Ministre du Travail Nunzia Catalfo

Lors de la présentation en direct des mesures de la phase 2 visant à lutter contre le Coronavirus du 26 avril 2020, le Premier Ministre a tenu les propos suivants : « Nous avons besoin d’un important processus de réformes. Voici l’occasion idéale de changer radicalement tout ce qui ne va pas dans notre pays ; et ce depuis longtemps […] »

Nous sommes un groupe de citoyens italiens atypiques et nous partageons pleinement votre avis. En effet, nous avons l’intuition que cette crise sanitaire sans précédent représente un catalyseur extraordinaire pour un changement de paradigme, un défi historique que nous devons relever courageusement pour transformer ce beau pays. Certains d’entre nous vivent ici depuis des années, d’autres sont arrivés il y a seulement quelques mois mais nous nous considérons partie intégrante de ce tissu social. Nous avons choisi l’Italie comme notre deuxième maison, nous l’aimons comme notre terre d’accueil.

Nous sommes des personnes venues de loin en empruntant des chemins divers et accidentés que des lois injustes ont rendus dangereux et clandestins. Comme ceux d’autres auteurs italiens et étrangers, nos récits de vie sont recueillis à l’Archivio Diaristico Nazionale de Pieve Santo Stefano dans le cadre du projet DIMMI-Diari Multimediali Migranti (https://www.dimmidistoriemigranti.it/). Nos récits de vie, notre rencontre avec ce pays, les adversités auxquelles nous sommes tous confronté(e)s quotidiennement figurent dans nos écrits. Nous vous invitons à les lire. La plupart d’entre nous sommes arrivés ici en Italie en rêvant de la liberté, de la démocratie et d’une vie meilleure. Malheureusement, c’est à un enfer caractérisé par la négation de nos droits, de nos libertés et l’incertitude existentielle que nous avons dû faire face.

En pleine lutte contre cette pandémie, où le droit à la santé est au cœur de l’attention internationale, nous ne voulons et ne pouvons pas nous distinguer de toutes les personnes auxquelles le système nie le droit susvisé. Nous ne voulons et ne pouvons pas nous distinguer de toutes les personnes qui vivent dans l’invisibilité et la marginalité à cause d’un appareil législatif qui nous a systématiquement désignés comme la cause de tous les maux, traînés dans la boue, exclus et vexés. Ce dernier nous a délibérément pénalisés dans l’exercice de nos droits et de nos devoirs.

Par conséquent, nous vous écrivons aujourd’hui pour attirer votre attention sur le destin de milliers de personnes présentes dans notre pays et qui n’ont toujours pas accès à leurs droits ni à leurs devoirs. Il s’agit de personnes qui ne sont pas reconnues aux yeux de la loi, qui n’existent pas. C’est avec une profonde douleur et une grande colère que nous avons assisté tous ensemble aux coups féroces assénés à nos droits et à nos libertés à partir d’octobre 2018. Nous nous sommes promis de continuer à croire en la République italienne mais tous nos espoirs ont été trahis jusqu’à maintenant. Nous attendons toujours une réponse à nos demandes.

Pour toutes les raisons énumérées ci-dessus, nous vous demandons aujourd’hui, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames les Ministres de mettre fin immédiatement au Décret Sécurité et Immigration n°113 du 4 octobre 2018, de pallier aux injustices qui en découlent, dans le respect de la Constitution italienne et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Nous vous demandons également de régulariser toutes les personnes présentes sur le territoire italien qui ne bénéficient pas encore de la moindre forme de protection juridique et sanitaire de la part de l’État. Nous refusons catégoriquement toute logique utilitaire tant en matière de protection de la santé publique qu’en matière d’emploi de main d’œuvre afin de garantir la continuité de secteurs d’activité stratégiques tels que l’agriculture et les soins à la personne. Nous refusons catégoriquement toute logique relevant de l’urgence pérenne qui ne permette pas aux personnes, italiennes ou étrangères, de se réaliser et les obligent à quémander leur place au soleil en ce monde. Nous réaffirmons le droit à bénéficier de la protection de l’État, à exercer pleinement droits et devoirs en raison de notre présence dans ce pays. À l’avenir, nous désirons que les législateurs opèrent dans un esprit clairvoyant, inclusif et juste sur le thème des migrations. À l’avenir, nous voulons que les lois promulguées par l’État désamorcent l’antagonisme NOUS/VOUS qui sert à construire des sociétés fermées et intolérantes depuis la nuit des temps.
Les lois raciales de 1938 avaient beau être des dispositions légales, elles resteront des lois ignobles face au verdict de l’Histoire. L’Europe a solennellement juré qu’elle ne tolèrerait plus jamais de telles injustices mais ces dernières menacent de se répéter si l’immobilisme collectif et gouvernemental prennent le dessus à l’échelle nationale et continentale.

Nous croyons fermement en une bataille collective afin d’éradiquer les inégalités, la haine, l’hostilité, le racisme et la xénophobie. Le moment est venu de remettre les droits de tous au cœur de tout effort commun visant à redéfinir notre vie et notre société à l’enseigne de la fraternité et de la solidarité. Une personne privée de ses droits fondamentaux est-elle encore un être humain ?

Rome, le 12 mai 2020

Bakary Jobe, Livorno –  Clementine Pacmogda, Borgo Val di Taro, Parma –
Dominick Boa, Padova – Elona Aliko, Caravaggio, Bergamo – Fernanda Gonzalez, Terranuova Bni, Arezzo –
Hassan Osman Ahmed, Londra – Ibrahim Khalel Jalloh, Catania- Joy Ehikioya, Trento –
Judith Ekwele, Pontassieve – Loredana Damian, Cavriglia, Arezzo –
Mouhamadou Lamine Dia, Bergamo – Paule Yao, Roma – Thierno Sadou Sow, Salerno

 

Carta abierta al Gobierno
Firma la petición : www.change.org/BastaLeggiIngiuste

A la cortès atenciòn
Presidente Sergio Mattarella
Presidente del Consejo de Ministros Giuseppe Conte
Ministra del Interior Luciana Lamorgese
La ministra de Agricultura, Agricultura y Política Forestal, Teresa Bellanova
Ministra de Trabajo y Política Social Nunzia Catalfo

12 de mayo de 2020

En la transmisión televisiva en directa del 26 de abril de 2020 destinada a ilustrar la fase 2 de las medidas de contención contra COVID-19, el Presidente del Consejo de Ministros de la Naciòn ,ha dicho estas palabras: “Necesitamos un intenso tiempo de reforma. Esta debe ser una oportunidad para cambiar radicalmente todas esas cosas que no van en nuestro país.Y no van desde hace tiempo”. Somos un grupo de “ciudadanos diferentemente italianos” que comparten plenamente Su pensamiento. De hecho, intuimos en esta crisis de salud de una violencia sin precedentes , una extraordinaria oportunidad de cambio, una instancia epocal de aprovechar , con valentía para transformar este nuestro hermoso país. Muchos de nosotros hemos estado viviendo aquí durante muchos años, otros durante unos meses, pero todas y todos nosotros sentimos que somos una parte integrante de este tejido social. Elegimos Italia como nuestro segundo hogar, la amamamos como nuestra tierra de llegada.

Somos personas que han venido de lejos a través de diferentes y accidentadas rutas hechas irregulares y peligrosas por leyes injustas. Nuestras experiencias vividas se recogen, al igual que otros autores de diarios italianos y extranjeros, en el Archivo Diarístico Nazionale Pieve Santo Stefano como parte del proyecto DIMMI-Diari MultimedialeMigranti https://www.dimmidistoriemigranti.it/. Nuestras historias, nuestro encuentro con ustedes, la adversidad con la que cada uno de nosotros choca a diario, están contenidas en nuestros escritos. Los invitamos a leerlos. La mayor parte de nosotros vinimos a Italia soñando con la libertad, la democracia, un futuro mejor.

En cambio,nos enfrentamos con un limbo marcado por los derechos pisoteados, las libertades negadas y la incertidumbre existencial

Luchando contra esta pandemia, en la que el derecho a la salud es objeto de atención internacional, no podemos ni queremos distinguirnos de todas aquellas personas a las que se le niega ese derecho. No, nosotros no queremos distinguirnos de aquellos que viven en la invisibilidad absoluta y en los límites de la legalidad debido a un aparato legislativo que nos ha culpado sistemáticamente, excluido, manchado, acosado, obstruyendo y penalizando el pleno ejercicio de los derechos y deberes.

Por lo tanto, escribimos hoy para reclamar Su atención sobre el destino de miles de personas presentes en nuestro territorio que aún no tiene acceso a sus derechos y, en consecuencia, a sus deberes. Son no- personas, no reconocidas , extraneas a la ley, inexistentes. Junto a ellos, desde octubre de 2018, hemos sido testigos, con profundo dolor y enojo, de feroces ataques a nuestros derechos y dignidad. Aquí estamos, prometiendonos de no perder la confianza en la República Italiana, pero todas las esperanzas han sido eludidas hasta ahora. Todavia, nosotros seguimos en la esperanza de Su consideración

Por las razones enumeradas anteriormente, les pedimos hoy a ustedes, señor Presidentes y señores Ministros, que pongan fin inmediatamente al Decreto de Seguridad e Inmigración de 4 de octubre de 2018 No 113, para sanar sus injusticias , en el respeto de la Constitución Italiana y la Declaración Universal de Derechos Humanos, y para regularizar todas las personas extranjeras presentes en territorio italiano que hasta la fecha no gozan de ninguna protección legal o sistema estatal de salud. Rechazamos cualquier lógica sectorial dictada por la utilidad sea en materia de tutela de la salud publica, o sea por intermedio de la asunciòn de mano de obra para asegurar la continuidad de las actividades indispensables, como la agricultura y el cuidado de las personas. Rechazamos cualquier lógica emergente que no permita a cada persona, italiana o extranjera, realizarse, obligándola a mendigar su lugar en el mundo. Reiteramos el derecho ad avalerse de la tutela del Estado, así como la de tener derechos y deberes por la mera presencia en este País. También esperamos que las futuras leyes migratorias sean justas, inclusivas y con una visión proyectada en el tiempo. Abogamos por que las leyes futuras del estado busquen contrarrestar la contraposiciòn nosotros/ustedes que en la historia siempre ha servido para construir sociedades cerradas y exclusivas.

Tambien las leyes raciales de 1938 eran leyes, la historia nos mostró que estaban equivocadas. Europa ha jurado que ya no toleraría tales injusticias, pero estas se reproducen si prevalece el inmovilismo collectivo y de gobierno, sea a nivel nacional que continental.
Confiamos en una batalla compartida contra las desigualdades, el odio, la hostilidad, el racismo y la xenofobia.

Ha llegado el momento de que los derechos de todos sean la piedra angular en todos los esfuerzos conjuntos para repensar nuestra vida y nuestra sociedad en términos fraternos y de apoyo. ¿Puede un hombre/mujer decirse tal sin tales derechos?

Bakary Jobe, Livorno –  Clementine Pacmogda, Borgo Val di Taro, Parma –
Dominick Boa, Padova – Elona Aliko, Caravaggio, Bergamo – Fernanda Gonzalez, Terranuova Bni, Arezzo –
Hassan Osman Ahmed, Londra – Ibrahim Khalel Jalloh, Catania- Joy Ehikioya, Trento –
Judith Ekwele, Pontassieve – Loredana Damian, Cavriglia, Arezzo –
Mouhamadou Lamine Dia, Bergamo – Paule Yao, Roma – Thierno Sadou Sow, Salerno

 

Leter Qeverise
Firmos peticionin: www.change.org/BastaLeggiIngiuste

12 maj 2020

Shkëlqesi shumë të nderuar,
President i Republikës Sergio Mattarella
Kryeministër Giuseppe Conte
Ministre e Brendshme Luciana Lamorgese
Ministre e Politikave Bujqësore, Zhvillimit Agrar dhe Pyjor Teresa Bellanova
Ministre e Punës dhe Çështjeve Sociale Nunzia Catalfo

Në transmetimin live të datës 26 prill 2020 që paraqiste fazën 2 të masave të kujdesit kundër COVID-19, Kryeministri shqiptoi tekstualisht këto fjalë: “Kemi nevojë për një sezon intensiv reformash. Ky duhet të jetë rasti për t’i ndryshuar rrënjësisht të gjitha ato gjëra që nuk shkojnë mirë në vendin tonë. Dhe që nuk shkojnë mirë prej kohësh”. Jemi një grup “qytetarësh italianë ndryshe”, që i bashkëndajnë plotësisht këto mendime. Në fakt, në këtë krizë të një dhune të paparë shëndetësore shohim një mundësi të jashtëzakonshme ndryshimi, një rast epokal prej të cilit mund të marrim guxim për ta përmisuar vendin tonë shumë të bukur. Shumë prej nesh jetojnë këtu prej shumë vitesh, të tjerë vetëm prej disa muajsh, por ndiejmë se jemi pjesë përbërëse e kësaj shoqërie. Kemi zgjedhur Italinë si shtëpinë tonë të dytë, e duam atë si tokën tonë të shpëtimit.

Jemi njerëz që kemi ardhur nga larg përmes shtigjesh të ndryshme dhe të ashpra, që janë bërë të parregullta dhe të rrezikshme nga ligje të padrejta. Përvojat tona janë mbledhur, njëlloj si ditaristët e tjerë italianë dhe të huaj, në Arkivin Kombëtar Ditaristik të Pieve Santo Stefano-s si pjesë e projektit DIMMI-Diari Multimediali Migranti. Historitë tona, takimi ynë me ju, vështirësitë me të cilat secili prej nesh ndeshet çdo ditë, janë paraqitur në këto shkrime. Ju ftojmë që t’i lexoni. Shumica prej nesh ka mbërritur në Itali duke ëndërruar lirinë, demokracinë apo një të ardhme më të mirë. Në vend të kësaj jemi gjendur përpara një situate pezull, me të drejta të shkelura, liri të mohuara dhe pasiguri ekzistenciale.

Të ndodhur në këtë situatë pandemie, ku e drejta për shëndet është objekt i një vëmendjeje ndërkombëtare, as nuk mund dhe as nuk duam të dallohemi prej të gjithë atyre njerëzve, të cilëve u mohohet kjo e drejtë. As nuk mund dhe as nuk duam të dallohemi prej të gjithë atyre njerëzve, të cilët jetojnë në padukshmërinë më absolute dhe në kufijtë e ligjshmërisë për shkak të një aparati legjislativ që, në mënyrë sistematike, na ka treguar me gisht, na ka përjashtuar, na ka përdhosur, na ka keqtrajtuar, duke na penguar dhe duke na penalizuar qëllimisht në ushtrimin e plotë të të drejtave dhe të detyrave tona.

Prandaj, ju shkruajmë sot për të tërhequr vëmendjen tuaj për fatin e mijëra njerëzve të pranishëm në vendin tonë, të cilët nuk kanë mundësi që t’i gëzojnë të drejtat e tyre dhe rrjedhimisht as detyrat e tyre. Janë jo- persona të huaj për ligjin, të panjohur, jo-ekzistues. Së bashku me ta, që prej muajit tetor 2018, kemi qenë dëshmitarë, me dhimbje dhe zemërim të thellë, të sulmeve të ashpra bërë kundër të drejtave dhe dinjitetit tonë. Nuk do ta humbasim besimin në Republikën Italiane, por shpresa jonë deri tani nuk është realizuar. Vazhdojmë të qëndrojmë në pritje të marrjes në konsideratë nga ana juaj të kërkesës sonë.

Për arsyet e lartpërmendura, ju kërkojmë të gjithëve ju që ta anulloni menjëherë Dekretin e Sigurisë dhe të Emigracionit të datës 4 tetor 2018, nr. 113, për të vënë në vend padrejtësitë e tij në përputhje me Kushtetutën Italiane dhe me Deklaratën Universale të të Drejtave të Njeriut, dhe që t’u jepni dokumente të rregullta të gjithë personave të huaj të pranishëm në territorin italian, të cilët ende sot nuk gëzojnë asnjë mbrojtje ligjore apo shëndetësore nga ana e Shtetit. Refuzojmë çdo logjikë sektoriale diktuar nga dobishmëria si në aspektin e mbrojtjes së shëndetit publik, ashtu edhe në punësimin e fuqisë punëtore për të garantuar vazhdimësinë e veprimtarive të domosdoshme si bujqësia dhe kujdesi per personat. Refuzojmë çdo logjikë emergjente që nuk i mundëson çdo personi, italian apo të huaj, që të realizohet duke e detyruar atë që të lypë vendin e vet në botë. Kërkojmë të drejtën që të mbrohemi nga shteti dhe të kemi të drejta dhe detyra thjesht për faktin se ndodhemi në këtë vend. Shpresojmë gjithashtu që ligjet e ardhshme mbi migracionit të jenë të drejta, gjithëpërfshirëse dhe largpamëse. Urojmë që ligjet e ardhshme të shtetit ta heqin përfundimisht kundërvënien NE/JU, që në histori ka shërbyer gjithmonë për të ndërtuar shoqëri të mbyllura dhe ekskluzive.

Edhe Ligjet Raciale të vitit 1938 ishin Ligje, por Historia ka treguar se ato ishin ligje të gabuara. Evropa është betuar se nuk do t’i toleronte më të tilla padrejtësi, por ato riprodhohen nëse mbizotëron inercia kolektive dhe qeveritare në nivelin kombëtar dhe kontinental.

Besojmë në një betejë të përbashkët kundër pabarazive, urrejtjes, armiqësisë, racizmit dhe ksenofobisë. Ka ardhur koha që të drejtat e gjithsecilit të jenë gurthemeli i çdo përpjekjeje të përbashkët për ta rimenduar jetën tonë dhe shoqërinë tonë në terma vëllazërorë dhe solidarë. A mund të quhet një burrë/një grua e tillë pa të drejta?

Bakary Jobe, Livorno –  Clementine Pacmogda, Borgo Val di Taro, Parma –
Dominick Boa, Padova – Elona Aliko, Caravaggio, Bergamo – Fernanda Gonzalez, Terranuova Bni, Arezzo –
Hassan Osman Ahmed, Londra – Ibrahim Khalel Jalloh, Catania- Joy Ehikioya, Trento –
Judith Ekwele, Pontassieve – Loredana Damian, Cavriglia, Arezzo –
Mouhamadou Lamine Dia, Bergamo – Paule Yao, Roma – Thierno Sadou Sow, Salerno

 

 

Carta ao Governo italiano
Firmos peticionin: www.change.org/BastaLeggiIngiuste

Ao Presidente da República Italiana Sergio Mattarella
Ao Presidente do Conselho de Ministros da República Italiana Giuseppe Conte
À Ministra do Interior Luciana Lamorgese
À Ministra da Agricultura, Políticas Alimentares e Florestais Teresa Bellanova
À Ministra do Trabalho e Bem-Estar Nunzia Catalfo

12 de maio de 2020

Em 26 de abril de 2020, o Primeiro Ministro, ilustrando a fase 2 das medidas de contenção contra o COVID-19, disse: “Precisamos de uma intensa temporada de reformas. Esta deve ser uma oportunidade para mudar radicalmente todas as coisas que não estão indo bem em nosso país e que não estão há algum tempo”. Somos um grupo de” cidadãos italianos de outra forma” que compartilham plenamente seus pensamentos. Nesta crise de saúde sem precedentes, sentimos uma oportunidade extraordinária de mudança, uma solicitação histórica para ousar transformar este nosso belo país. Muitos de nós moramos aqui por muitos anos, outros por alguns meses, mas todos sentimos que somos parte integrante desse tecido social. Escolhemos a Itália como nossa segunda casa; adoramos la como nossa terra de chegada. Somos pessoas que vieram de longe por caminhos diferentes e difíceis, irregulares e perigosos por leis injustas. coletados, como outros diaristas italianos e estrangeiros, no Arquivo Diarístico Nacional de Pieve Santo Stefano como parte do projeto DIMMI-Multimedia Diaries Migrantes (https://www.dimmidistoriemigranti.it/) Nossas histórias de adversidades diárias e triunfo estão contidos em nossos escritos. Nós convidamos você a lê-los. A maioria de nós chegou à Itália sonhando com liberdade, democracia e um futuro melhor. Em vez disso, nos deparamos com um limbo de direitos pisoteados, liberdades negadas e incerteza existencial. Lidando com essa pandemia, na qual o direito à saúde é objeto de atenção internacional, não podemos e não queremos nos distinguir de todas as pessoas a quem esse direito é negado. Não podemos e não queremos nos distinguir daqueles que vivem na invisibilidade e nos limites da legalidade devido a um sistema legislativo que sistematicamente excluiu, confundiu, assediou, atrapalhou e nos penalizou do pleno exercício de direitos e deveres.

Portanto, escrevemos hoje para chamar sua atenção para o destino de milhares de pessoas neste país que ainda não têm acesso aos seus direitos. Eles são ‘não-pessoas’ não relacionadas à lei, não reconhecidas, inexistentes. Desde outubro de 2018, testemunhamos com profunda dor e raiva os ferozes ataques a nossos direitos e dignidade. Prometemos a nós mesmos não perder a confiança na República Italiana, mas até agora toda a esperança foi contornada. Ainda estamos aguardando sua consideração.

Pelas razões acima listadas, solicitamos hoje, Presidentes e Ministros, que encerrem imediatamente o Decreto de Segurança e Imigração de 4 de outubro de 2018 no 113, para sanar suas injustiças em conformidade com a Constituição Italiana e a Declaração Universal dos Direitos Humanos. e regularizar todas as pessoas estrangeiras presentes no território italiano que ainda não tenham nenhuma proteção legal ou de saúde do Estado. Rejeitamos qualquer lógica ditada pela utilidade, tanto na proteção da saúde pública quanto na contratação de mão-de-obra, para garantir a continuidade de serviços indispensáveis, como agricultura e cuidados pessoais. Recusamos qualquer lógica de emergência que não permite que todas as pessoas, italianas ou estrangeiras, se realizem, forçando-as a implorar por seu lugar no mundo. Reiteramos o direito de aproveitar a proteção do estado e de ter direitos e deveres com a nossa presença neste país. Também esperamos que as futuras leis de migração sejam justas, inclusivas e prospectivas. Esperamos que as futuras leis estaduais desvinculem definitivamente a oposição ‘nós e eles’ que na história sempre serviu para construir sociedades fechadas e exclusivas.

Mesmo as leis raciais de 1938 eram leis, a história nos mostrou que elas estavam erradas. A Europa jurou que não toleraria mais essas injustiças, mas elas serão reproduzidas se a imobilidade coletiva e governamental prevalecer nos níveis nacional e continental.

Confiamos em uma batalha compartilhada contra desigualdades, ódio, hostilidade, racismo e xenofobia. Chegou a hora dos direitos de todos serem a pedra angular de qualquer esforço comum para reconstruir nossa vida e nossa sociedade para criar fraternidade e solidariedade.

Uma pessoa ainda pode ser considerada assim quando privada de seus direitos?

Bakary Jobe, Livorno –  Clementine Pacmogda, Borgo Val di Taro, Parma –
Dominick Boa, Padova – Elona Aliko, Caravaggio, Bergamo – Fernanda Gonzalez, Terranuova Bni, Arezzo –
Hassan Osman Ahmed, Londra – Ibrahim Khalel Jalloh, Catania- Joy Ehikioya, Trento –
Judith Ekwele, Pontassieve – Loredana Damian, Cavriglia, Arezzo –
Mouhamadou Lamine Dia, Bergamo – Paule Yao, Roma – Thierno Sadou Sow, Salerno